L'ex femme de Marc Dutroux entre chez les Clarisses

Martin : le pays divisé", titre le quotidien. L'ancienne compagne et complice du pédophile meurtrier Marc Dutroux, Michelle Martin, est arrivée au couvent de Malonne, rapporte le journal. Il consacre six pages à ce sujet qui enflamme les passions et dénonce, dans son éditorial, une "récupération politique très électoraliste", pointant du doigt des dirigeants tentés d'"amplifier la vox populi qui se déchaîne". Mme Martin a obtenu une libération conditionnelle après avoir purgé seize des trente années de prison auxquelles elle avait été condamnée.

Quel est votre avis sur la question ?

ALEXANDRE VIII a écrit:Martin : le pays divisé", titre le quotidien. L'ancienne compagne et complice du pédophile meurtrier Marc Dutroux, Michelle Martin, est arrivée au couvent de Malonne, rapporte le journal. Il consacre six pages à ce sujet qui enflamme les passions et dénonce, dans son éditorial, une "récupération politique très électoraliste", pointant du doigt des dirigeants tentés d'"amplifier la vox populi qui se déchaîne". Mme Martin a obtenu une libération conditionnelle après avoir purgé seize des trente années de prison auxquelles elle avait été condamnée.

Quel est votre avis sur la question ?

Bonsoir Alexandre, j'ai écrit aileurs qu n'étant pas au fait de tous les tenants et aboutissants de l'affaire, je péfère par sagesse m'abstenir de tout commentaire. A part celui-ci : Dans les prisons il y a de multiples cas de harcèlement entre co-détenus...

Eh oui, grand messager, et ce n'est pas là qu'on peut se reconstruire.
J'avais vu un reportage télé où Madame Martin s'exprimait. Sa détention l'a fait revenir sur elle-même.

Il est difficile de s'exprimer sur un tel sujet dans la mesure où personne ici ne peut savoir quel est le degré de sincérité dans la repentance de la personne concernée.
Il est vrai cependant de souligner que la prison n'est pas un lieu qui permet la réinsertion. On pourrait d'ailleurs se pencher sur la question du rôle de la prison : sert-elle à protéger la société d'un individu dangereux, ou doit-elle réinsérer cette personne, et si oui, comment, avec quels moyens, sous quelles conditions ?

On peut se poser également la question du pardon dans nos sociétés modernes. Le pardon pour quoi, et pour qui ?
Le pardon est-il un devoir sociétal ou un devoir religieux ?

Qui doit pardonner ? La société, la justice ou les victimes ?

INTENTIONS DE PRIERE POUR AOÛT

Cité du Vatican, 31 juillet 2012 (VIS).-L'intention de prière générale de Benoît XVI pour août est: "Pour que les prisonniers soient traités avec justice et que leur dignité humaine soit respectée.

C'est très louable.

Bernard Gui a écrit:Il est difficile de s'exprimer sur un tel sujet dans la mesure où personne ici ne peut savoir quel est le degré de sincérité dans la repentance de la personne concernée.
Il est vrai cependant de souligner que la prison n'est pas un lieu qui permet la réinsertion. On pourrait d'ailleurs se pencher sur la question du rôle de la prison : sert-elle à protéger la société d'un individu dangereux, ou doit-elle réinsérer cette personne, et si oui, comment, avec quels moyens, sous quelles conditions ?

On peut se poser également la question du pardon dans nos sociétés modernes. Le pardon pour quoi, et pour qui ?
Le pardon est-il un devoir sociétal ou un devoir religieux ?

Qui doit pardonner ? La société, la justice ou les victimes ?

Le pardon le plus important est bien sûr celui de Dieu. Mais il y un autre est très important, celui que demande parfois le coupable à la (aux) famille(s) des victimes. Cette demande-là est vitale, elle donne la possibilité à la famille de pardonner, et ainsi de se reconstriure.

Vous avez sans doute raison Grand Messager. Hélas, je ne vois comment un père ou une mère pourrait pardonner l'assassinat de leurs enfants.
Il faudrait pour cela avoir plus que la Foi. Et bien souvent, les victimes elle-même n'ont pas la Foi, ou la perde à cause de cet acte qui devient à leurs yeux impardonnable.

Il faudrait également que le fautif s'engage à bien plus que la demande d'un pardon. Il faudrait s'engager dans la voie de la "réparation". Or, notre société et notre système judiciaire font toujours passer cette réparation par pertes et profits.
Ils prévoient Prévention - Punition - et éventuellement Pardon.
Mais le Pardon peut-il s'obtenir sans réparation de la faute ? Et quelle réparation envisager dans un tel cas ?

La loi du talion doit pouvoir s'appliquer : Un oeil pour un oeil, une vie pour une vie...
Il ne s'agit pas de crever les yeux ou de tuer le coupable, mais de devenir les yeux de celui qu'on le rend aveugle, et d'offrir une vie à ceux à qui on en a pris une. Dans ce cas, devenir la fille de ceux à qui on a pris un enfant. Cela est-il possible sans la Foi, et sans la Lumière du Christ ?

On refuse souvent aux chrétiens de se mêler des affaires de la société. Mais n'est-ce pas là la preuve qu'une société dont les lois se passent de spiritualité, tournée uniquement sur la défense de l'ordre public, va dans l'impasse ?
Et défendre un tel point de vue, n'est-ce pas remettre en cause une forme de laïcité ?

Que de questions auxquelles nous n'avons pas de réponses, ou alors trop imparfaites pour contenter tout le monde.

Comme je le disais ailleurs, le pardon fait plus de bien à celui qui le reçoit qu'à celui qui le donne. Celui qui le donne est 'innocent' et n'a donc rien à se reprocher, celui qui le reçoit peut vivre en paix avec sa faute. Quel que soit l'acte commis.

Que veuxt-t dire par : "Celui qui le reçoit est 'innocent' et n'a donc rien à se reprocher, celui qui le donne peut vivre en paix avec sa faute. Quel que soit l'acte commis." Tu peux préciser ?

Grand messager a écrit:Que veuxt-t dire par : "Celui qui le reçoit est 'innocent' et n'a donc rien à se reprocher, celui qui le donne peut vivre en paix avec sa faute. Quel que soit l'acte commis." Tu peux préciser ?

c'est le contraire qu'a dit Doris, relis bien.

Non, non ! J'ai corrigé mon message.

Mille excuse à notre Grand Messager.

Vous êtes tout excusée, ma Mère

Vous êtes trop bon, mon fils.

Ce que je voulais dire : rien que la demande de pardon, déjà, soulage la faute. Il est accordé, cela fait du bien tant à celui qui demande que celui qui accorde. Car ne pas pardonner installe la rancoeur, d'un côté, et de l'autre augmente le poids de la faute.

Doris62 a écrit:Vous êtes trop bon, mon fils.

Ce que je voulais dire : rien que la demande de pardon, déjà, soulage la faute. Il est accordé, cela fait du bien tant à celui qui demande que celui qui accorde. Car ne pas pardonner installe la rancoeur, d'un côté, et de l'autre augmente le poids de la faute.